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l'alternance, une rampe d'accès vers l'emploi

L’alternance pour les jeunes diplômés : une rampe d’accès à l’emploi ?

C’est un secret de polichinelle : ni le bac, ni les études supérieures ne garantissent aujourd’hui l’accès rapide à un emploi. Les diplômés ont certes une longueur d’avance sur les autres, mais même après de longues études, beaucoup peinent encore à décrocher un job. Et surtout, un travail qui correspond à leur cursus. Cette tendance à l’errance post-études s’est aggravée depuis la pandémie, même chez ceux sortant des grandes écoles. Puisque le but d’une formation est d’abord d’amener vers l’emploi, l’alternance pour les jeunes diplômés pourrait bien être le remède à l’anxiété suivant l’obtention du fameux sésame. Qui, si l’on en croit les chiffres, ne suffit plus à ouvrir toutes les portes !

Le cursus classique, c’est pas automatique

La génération des millenials a vu s’éroder la sûreté de l’emploi grâce au diplôme. Ce qui relevait à l’origine du bon sens (à savoir que de longues études mènent naturellement à un meilleur job) ne va plus forcément de soi. Alors, que disent les chiffres récents de l’employabilité des jeunes diplômés ?

Le diplôme, une voie royale ?

Sans surprise, la durée des études reste proportionnelle au succès de l’insertion professionnelle. Ainsi, le taux de chômage des diplômés du supérieur est inférieur à celui des simples bacheliers. Si l’on compare aux non-diplômés, l’employabilité s’est même creusée avec le temps. Selon l’INSEE, les « peu ou pas diplômés » étaient 41% à être au chômage en 2022. C’est un taux cinq fois plus élevé que celui des diplômés du supérieur. Au milieu des années 90, cet écart n’était « que » de trois fois plus important.

En règle générale donc, le temps investi dans les études paye en termes d’employabilité future. Toujours d’après l’INSEE, en 2023 :

  •  Les détenteurs du baccalauréat étaient 18,2% à être au chômage entre 1 et 4 ans après l’obtention du diplôme.
  • Sur la même durée, les bac+3 et +4 n’étaient que 10,7%.
  • Enfin, les bac+5 et plus accusaient le taux de chômage le plus faible, à 6,8%.

Tous les exposés mettant en lien le temps d’étude et le chômage pointent dans la même direction. De plus longues études favorisent l’accès à l’emploi, sans être une garantie absolue. Mais il faut se méfier des chiffres en trompe-l’œil. Est-ce que ces emplois correspondent bien aux études qui les ont précédés ?

L'alternance pour les jeunes diplômés, un moyen de se démarquer

Encore faut-il trouver le bon job !

Nous avions évoqué il y a quelques mois l’émergence d’une certaine désillusion professionnelle chez les 16-30 ans. Les diplômés ont beau trouver du boulot plus facilement, ils n’y rencontrent pas forcément l’épanouissement recherché. En cause, un rapport au travail qui évolue, mais aussi un décalage entre leur formation et le job décroché.

            Rappelons quelques chiffres de l’institut Montaigne :

  • 52% des 16-30 ans sont critiques vis-à-vis de leur orientation.
  • 66% constatent un décalage entre leurs attentes et la réalité de leur expérience professionnelle.
  • 60% envisagent de quitter leur entreprise d’ici à cinq ans !

Des résultats inquiétants à recouper avec ceux d’une précarité de l’emploi grandissante. Le Centre d’Observation de la Société tire la sonnette d’alarme : 22% des jeunes ayant quitté l’enseignement supérieur depuis moins de cinq ans sont en emplois précaires. Il y a 30 ans, ce taux ne s’élevait qu’à 13%. Ainsi, les « bons » chiffres du chômage tendant à masquer une réalité plus complexe, moins évidente.

L’alternance pour les jeunes diplômés : et pourquoi pas ?

On ne sort pas de deux à cinq ans d’études avec l’envie brûlante de retrouver les bancs de l’école. Diplôme en main, on veut travailler, à la mesure des efforts investis les années précédentes. Si l’alternance est en partie une formation, il ne faut pas faire l’erreur de la comparer à un simple « retour aux études ». C’est aussi et surtout un travail, un pas en avant vers l’autonomie.

Un remède à la précarité

La sortie des études est souvent le temps d’un entre-deux inconfortable. Un terreau fertile pour une anxiété bien compréhensible, notamment chez ceux qui tardent à décrocher un job. Aller toquer à la porte des entreprises sans qu’on vous ouvre est psychologiquement usant. À cela, il faut ajouter une image de soi qui subit les effets du doute. Est-ce que je me suis planté dans mon parcours ? Les cinq ans à la fac, c’était du temps perdu ?

La pression se ressent tout autant sur le plan matériel. Difficile dans ces conditions d’envisager une nouvelle formation payante, à moins de trouver un job alimentaire ou à mi-temps. Fort heureusement, grâce au soutien des pouvoirs publics et via les opérateurs de compétences (OPCO), l’alternance garantit des formations 100% financées pour les apprenants. Avec l’iSCOD, par exemple, vous n’aurez pas à dépenser le moindre euro, et les formations se font toutes en ligne en mélant formats synchrones et asynchrones. Le tout enrichi d’un accompagnement avec un coach, pour ne laisser personne sur le carreau !

Et parce que l’alternance mêle la théorie à la pratique, l’immersion en entreprise n’est pas sans compensation. Car comme le dit l’adage, tout travail mérite salaire ! Selon l’âge et la durée de la formation, les rémunérations vont crescendo. Celle-ci peut s’élever jusqu’à 100% du SMIC pour les plus de 26 ans. Dans le cas d’une réorientation, c’est particulièrement intéressant.

Du concret, et de l’expérience

Le salaire ne fait pas tout. Contrairement aux petits jobs d’appoint, l’intérêt de l’alternance est aussi d’assurer à l’apprenant une vraie expérience professionnelle s’inscrivant dans un projet de carrière. Études et alternance peuvent ainsi former les maillons d’une même chaine.

L’alternance est une expérience active, où l’on ne se contente pas d’observer. On bosse, avec tout ce que cela comporte de dynamique de groupe. De fait, l’accès au monde du travail par l’alternance est lui-même porteur de débouchés : on y fait des rencontres, on intègre un réseau. Mettre un pied dans l’entreprise, c’est aller de l’avant, et pas une simple « année de plus » aux portes de l’emploi. Sur un CV, c’est l’assurance pour celui qui l’examine de l’existence d’une expérience sur le terrain.

Le phénomène d’insatisfaction chronique chez les jeunes, mentionné plus haut, peut trouver dans l’alternance sa solution. Parce que l’apprenant est jeté dans le bain, il limite ses déceptions quant au monde de l’entreprise. La théorie ne remplace jamais le contact humain, et l’alternance traduit le passage au concret. Si le contact ne passe pas, l’apprenant le sait d’emblée. Idem pour les envies de réorientation : l’expérience en entreprise est le meilleur moyen de savoir si l’on a bien trouvé sa voie.

L'alternance pour les jeunes diplômés, un moyen de découvrir le travail d'équipe.

Les soft skills, on ne les apprend pas dans les bouquins !

On appelle « soft skills » les compétences liées au comportement, à la communication et à l’adaptabilité. En somme, tout ce qu’on n’enseigne pas dans les manuels, et qui relève soit de l’inné, soit de l’expérience. De plus en plus, les recruteurs misent sur ces compétences au moment d’embaucher, et les candidats ont raison de les inclure sur leur CV.

Pour Cécile Dutriaux, Docteur en Sciences de Gestion à la Sorbonne, la formation en alternance est un bon moyen d’acquérir les soft skills pouvant faire la différence : « la première action à opérer serait de faire prendre conscience aux nouveaux entrants de l’importance de maîtriser ces codes sociaux pour réussir leur vie professionnelle. Car quand tant de demandeurs d’emploi affichent les mêmes formations, la différence se fera immanquablement sur d’autres critères ! Ensuite, la formation individuelle est probablement le levier le plus important pour acquérir ces « réflexes », et en particulier, toutes les formes que peuvent revêtir les formations en alternance qui donnent souvent des résultats probants en termes d’insertion professionnelle. »

L’acquisition des soft skills est ce qui manque, par nature, à un cursus purement théorique. Même après l’acquisition d’une licence ou d’un master, le passage par l’alternance pour les jeunes diplômés assure cette complémentarité pratique. Car il n’y a souvent que par l’expérience que l’on devient au fait de son propre tempérament dans un collectif.

Un boost notable pour l’employabilité

Les chiffres plus qu’encourageants de l’employabilité des alternants ont déjà fait l’objet de pas mal d’articles sur ce blog. Dans celui-ci, on apprenait notamment que 54% des apprentis accédaient à un CDI, pour seulement 34% pour les autres. Dans un contexte de précarisation de l’emploi, ce genre de détail prend une nouvelle importance. Aussi, le taux d’embauche est en général plus élevé chez les alternants que ceux ayant suivi un cursus classique.

Dans le meilleur des cas, l’entreprise d’accueil embauche directement l’apprenant à l’issue de sa formation. Selon la DARES, 61% des entreprises font le choix de l’alternance spécifiquement dans cet objectif. Pour les entreprises de plus de 1 000 salariés, ce taux monte jusqu’à 77%, évitant à quantité d’apprenants le stress du démarchage. D’autant que la plupart des contrats signés dans ces conditions sont à durée indéterminée.

L’idée à retenir est qu’un passage par l’alternance après l’acquisition d’un diplôme, même un niveau Bac+5, n’a rien d’un aveu d’échec. On ne parle pas ici d’études classiques : c’est d’abord une expérience professionnelle, contrat à l’appui. Ainsi, l’alternance pour les jeunes diplômés n’est pas une simple prolongation des études, elle est la transition vers le monde professionnel.

L’alternance pour les jeunes diplômés n’est pas une simple prolongation des études, elle est la transition vers le monde professionnel.

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