Ces enseignes qui font la différence pour les jeunes : focus sur les meilleures pratiques de l’alternance en entreprise !

L’essor de l’alternance comme filière d’avenir repose en grande partie sur l’investissement des entreprises. On ne parle pas ici de coût financier : celui-ci est géré au moins en partie par l’état. Ce qui fait la différence, c’est l’implication concrète dans le processus de formation : pensez à la qualité de l’environnement de travail, l’accompagnement des alternants, ou l’adaptation aux cas individuels. Parce que l’alternance constitue un solide tremplin vers l’emploi, la bonne volonté et la vision à long terme des entreprises garantira le succès continu de la filière. Passons en revue quelques-unes des meilleures pratiques de l’alternance en entreprise, et distribuons les bons points !

Les raisons d’une innovation nécessaire

Dans le monde actuel, les choses changent à une vitesse telle qu’on peine parfois à suivre le mouvement. Dans la filière de l’alternance – mais pas que –, l’adaptation aux transformations profondes de notre société est devenue indispensable. En tête, un rapport différent au travail, surtout chez la plus jeune génération. Une alternance réussie devra répondre à ces nouvelles problématiques sociétales, en faisant rimer réussite et humanité.

Le bien-être au travail, préoccupation fondamentale

Nous l’avions longuement évoqué dans un précédent article : les attentes professionnelles des jeunes sont en pleine mutation. La génération Z, en particulier, espère trouver dans son environnement de travail une qualité de vie digne. Et si l’on ne pourra jamais totalement se débarrasser du stress, une culture d’entreprise saine tend à l’amortir.

La cordialité, la bonne ambiance et l’encouragement mutuel ne figurent pas en toutes lettres sur un contrat de travail. C’est donc à l’entreprise de s’assurer que les alternants évoluent dans un milieu où règne la bienveillance. Ces dernières décennies, on n’évoquait qu’assez peu ce genre de questions. Aujourd’hui, elles sont devenues centrales, et la jeunesse s’en est fait le porte-voix. Il ne s’agit pas d’un caprice, bien que les clichés sur les jeunes au travail ont la vie dur. C’est plutôt la conséquence logique d’une somme de problème trop longtemps déconsidérés.

Une entreprise où les relations humaines sont prises au sérieux saura faire sa place dans le monde professionnel de demain. Et parce que l’alternance constitue souvent une première expérience professionnelle, cette attention devra s’adresser tout particulièrement aux apprenants. L’épanouissement au travail ne se résume pas à l’acquisition de nouvelles compétences !

Un parcours personnalisé, le secret de la réussite

La récente mise en place du serveur Discord de l’iSCOD témoigne d’une vraie soif d’innovation de la part des CFA, mais les entreprises ne doivent pas rester en retrait. On ne le dira jamais assez, la communication est fondamentale dans la réussite de l’apprentissage. Diversifier les formes d’échange, comme avec Discord, a tout intérêt à se retrouver également au sein de l’entreprise. L’apprentissage nécessite un accompagnement solide, que ce soit pendant la formation théorique ou l’expérience concrète.

L’importance de l’entente entre tuteur et apprenant

Une bonne expérience d’apprentissage ne commence jamais en étant largué dans le grand bain sans assistance. Dans ce genre de situation, on coule à pic. L’importance d’un bon tuteur est donc déterminante dans la réussite d’une alternance. A ce titre, l’EFS (l’Etablissement Français du Sang) a mis en ligne un entretien croisé entre Didier, tuteur, et son alternante Wiktoria. Leur échange est édifiant tant il pointe sans détour vers les éléments essentiels d’une bonne entente.

« Au vu de l’étendue de mes missions, [son] appui est indispensable ». On pourrait penser que cette phrase vient de Wiktoria, mais non, c’est bien le tuteur Didier qui l’a prononcée. Son sentiment met en évidence l’importance du rôle actif des alternants. Ce dernier est avant tout là pour travailler ! Un apprenti à qui l’on ne donne pas de mission enrichissante ne fera que perdre son temps. Et celui de l’entreprise. C’est d’ailleurs ce que suggère Wiktoria lorsqu’elle vante la diversité des missions qui lui sont confiées. La responsabilisation grandissante d’un alternant est une dynamique positive pour tout le monde. L’intérêt est commun, comme le rappelle Didier, lorsqu’il qualifie le binôme alternant/tuteur de « pilier ». Tous deux ont le même socle, et avancent ensemble.

Meilleurs pratiques de l’apprentissage : quelles entreprises montrent la voie ?

Les entreprises qui font la différence assurent à la fois une veille technologique et une autre plus « sociale ». Comprenez qu’elles adoptent et apprivoisent les innovations techniques, tout en se montrant à l’écoute de la jeune génération. Lorsqu’elles trouvent le moyen de combiner les deux, c’est le succès assuré !

Intégrer et accompagner

Une enquête menée par Engagement Jeunes a mis en valeur les saines dynamiques animant les politiques d’accueil de plusieurs entreprises. C’est le groupe Volvo/Renault Trucks qui a décroché la palme de la meilleure évaluation globale. L’entreprise explique avoir des tuteurs dévoués qui ne sont pas toujours des managers. L’équipe comprend même des personnes spécifiques dédiées au parcours d’intégration des jeunes !

Autre bon élève, le groupe Michelin, qui a su trouver le juste milieu entre bienveillance et responsabilisation. Le tout est d’éviter le piège des deux extrêmes : un apprenti n’a ni vocation à être materné, ni à être livré à lui-même. L’objectif est toujours de parfaire son autonomie. Cette maturation se fait, dans l’idéal, de manière organique au cours de sa formation.

Le conglomérat allemand Siemens a obtenu la meilleure évaluation dans la catégorie « management ». Il est intéressant de voir que la formation interne de leurs tuteurs ressemble beaucoup à ce que propose l’iSCOD pour les alternants. Le programme démarre par une période d’e-learning, avant de s’ouvrir à une dimension plus collaborative. De petits groupes sont formés, et l’on échange à propos des meilleures méthodes d’accueil pour les nouveaux venus. Des journées d’intégration sont ensuite organisées, où les alternants y côtoient des anciens de la boîte. Très vite, ils sont mis dans le bain et adoptent « la culture d’innovation du groupe, en mode agile ».

Vers un apprentissage en réseau ?

Le cas d’Orange fait presque la synthèse des meilleures pratiques de l’alternance en entreprise. L’opérateur français s’efforce clairement de mettre les moyens pour former ses tuteurs. Tous doivent être volontaires pour l’exercice, et sont ensuite chargés de veiller sur un seul et unique alternant. De plus, Orange dit s’adapter au feedback des nouveaux venus, afin de constamment mettre à jour leur pédagogie. On l’a déjà dit : une méthode qui stagne finira par devenir caduque.

Dans une logique de décentralisation de l’apprentissage, Orange a développé sa propre application, « Hello ». Celle-ci permet aux alternants de bénéficier d’une expérience « d’onboarding digitale et personnalisée », parfaitement dans les tendances du moment. L’apprenant complète en continu sa formation sous forme digitale, grâce à une communication en réseau répondant à ses besoins spécifiques. Encore une fois, la comparaison avec l’ouverture du serveur Discord chez l’iSCOD est évidente. La formation s’optimise par de nouvelles formes de communication, et met l’emphase sur le réseau.

Onboarding signifie littéralement « embarquement », mais est plus utilisé dans ce contexte pour parler d’intégration. Le terme englobe tout ce qui touche à l’accueil du nouvel arrivant : la présentation de la culture de l’entreprise, la formation pratique et l’accompagnement personnalisé. Il implique donc les aspects pratiques et théoriques, et ne fait pas l’impasse sur l’humain Or, comme nous l’avons vu, ce facteur est aujourd’hui déterminant pour la jeune génération.

Meilleur accueil, meilleures performances

Est-il bien surprenant de voir, chiffres à l’appui, qu’un bon onboarding produit des résultats positifs ? Une étude du Brandon Hall Group révèle que les entreprises présentant un onboarding de qualité augmentent la rétention de nouveaux employés de 82%, et leur productivité de 70% ! Si l’étude ne parle pas spécifiquement d’alternants, on peut imaginer que dans le cadre d’un premier emploi, l’importance de l’onboarding ne s’en retrouve que grandie.

Une autre étude, signée par la DREETS Nouvelle Aquitaine, se concentre justement sur l’expérience des alternants. Elle confirme la dynamique générale : un meilleur onboarding sécurise le contrat de travail :

• 91% des apprentis n’ayant pas rompu leur contrat de travail assurent que leur intégration s’est bien passée.
• Seulement 67% de ceux ayant rompu leur contrat ont reconnu une bonne intégration.

On peut pousser le concept jusqu’à parler de « pre-boarding », la préparation précédant l’arrivée de l’alternant. Le kit de bienvenue digital, par exemple, a autant d’intérêt sur le plan pédagogique que sur le plan humain. L’alternant verra son intégration au groupe facilitée, pour peu qu’il ne l’ait pas déjà rencontré lors d’un meeting réel ou virtuel ! Aux entreprises, évidemment, de personnaliser cette expérience préalable en la gardant légère ou en mettant le paquet. Il s’agit de fidéliser le futur apprenant – et peut-être employé – mais attention à ne pas le surcharger d’attention !

Une question d’engagement, pour tous !

Le succès d’une formation en alternance dépend d’abord de la bonne volonté de ses trois acteurs. Qu’il s’agisse du CFA, de l’apprenant ou de l’entreprise, chacun a son rôle à jouer. Et dans le cas de l’entreprise, la réception de l’apprenant ne doit jamais se faire dans la passivité. Pour notre partenaire Walt, engagé dans le développement de l’alternance, il en va de leur propre intérêt :

Les entreprises qui s’engagent pleinement dans l’accompagnement de leurs alternants en font des collaborateurs performants et motivés. Un bon tutorat, des missions enrichissantes et une intégration réussie sont les clés pour transformer une alternance en succès partagé. Miser sur l’alternance, c’est investir dans l’avenir de son entreprise autant que dans celui des jeunes talents. »

Association Walt

Les efforts déployés par les entreprises citées plus haut, mais aussi beaucoup d’autres, n’ont rien d’une stratégie de communication de façade. Les avantages à long terme liés à un accueil de qualité et un suivi du même niveau sont aujourd’hui chiffrables. Plus que des investissements matériels, ce sont surtout les innovations pédagogiques qui font la différence. En se calant sur les nouvelles prérogatives des jeunes travailleurs, les entreprises misent sur l’humain, et sur l’avenir.

Que ce soit pour vous accompagner dans vos recrutements en alternance en tant qu’employeur ou encore pour vous-même vous lancer dans l’aventure de l’alternance en tant qu’apprenant, n’hésitez pas à contacter nos chargés d’admission et de relations entreprises !

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