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Pourquoi et comment devenir Growth Hacker en 2021 ?

À la recherche d’un métier porteur qui vous permettra de libérer votre imagination ? Alors pourquoi pas envisager de devenir Growth Hacker ? À la croisée du marketing digital et du développement web, cet « activateur de croissance » est particulièrement recherché par les start-ups en 2021… Mais pas seulement ! Origines, principales missions, compétences nécessaires, salaires, formations envisageables : on vous explique l’essentiel à savoir sur LE spécialiste du growth hacking.

Comment le métier de Growth Hacker est-il né ?

Pour bien commencer, rappelons que le growth hacking (« piratage de la croissance ») est avant tout un état d’esprit cultivé par les start-ups de la Silicon Valley dès les années 1990. Même si on n’utilisait pas encore officiellement ce terme à l’époque !

Le principe ? Faire décoller la croissance de l’entreprise pour un coût minime, grâce une technique originale et « virale »!

Deux exemples qui ont marqué l’histoire du growth hacking

Si les exemples célèbres ne manquent pas, le plus connu d’entre eux est sans doute celui d’Hotmail, en 1996. En ajoutant simplement la mention « Get your free e-mail at Hotmail » et un lien pour s’inscrire en signature de chaque mail envoyé, la start-up a connu une croissance fulgurante avec près de 3000 nouveaux inscrits dès la première journée de la campagne… Et un million de nouveaux utilisateurs au bout de six mois.

De quoi expliquer pourquoi Microsoft a racheté Hotmail dès 1997 pour environ 400 millions de dollars ! Et aussi pourquoi autant d’entreprises ont « imité » cette célèbre technique les années suivantes…

Les exemples célèbres de growth hacking ne manquent pas !

Citons aussi le cas de Dropbox, qui a connu une croissance exceptionnellement rapide en offrant :

  • 500 MO de stockage gratuits pour le parrainage d’un nouvel utilisateur ;
  • 125 Mo de stockage pour le partage d’un lien vers Dropbox sur Facebook ou Twitter ;
  • et également 500 MO à tout nouvel utilisateur s’inscrivant sur Dropbox suite à une invitation !

Une véritable idée de génie, qui a permis à la start-up de passer de 100 000 utilisateurs en septembre 2008 à 4 millions d’utilisateurs enregistrés en décembre 2009. Soit une croissance de 3900% en 15 mois !

D’ailleurs sachez également que c’est à un « ancien » de Dropbox, le marketer Sean Ellis, que l’on doit enfin la création du terme growth hacking en 2010. Il l’a inventé pour décrire son poste à son successeur car il considérait que ses fonctions s’éloignaient trop du marketing « classique ». C’est donc à partir de là que le métier de Growth Hacker est véritablement né !

Growth Hacker, un métier qui ne connaît pas la crise ?

Alors que de nombreuses professions sont durement touchées par l’épidémie, les Growth Hackers restent très recherchés en France. Surprenant ? Pas vraiment, compte tenu du dynamisme de l’écosystème start-up et de la digitalisation accélérée des entreprises !

De nombreuses start-ups en quête d’un Growth Hacker

Bonne nouvelle : les start-ups de la French Tech ont réussi à tirer leur épingle du jeu en proposant de nouveaux services et produits adaptés aux besoins de la population en cette période de crise. Bon nombre d’entre elles ont même effectué des levées de fonds impressionnantes en 2020.

« La tech française affiche de très bons résultats. Selon le baromètre EY du capital-risque en France, 620 sociétés ont levé des fonds l’an passé pour un montant total de 5,4 milliards d’euros, soit 7 % de plus qu’en 2019, avec un tour de table moyen de 8,7 millions d’euros. »

« Malgré l’épidémie de Covid-19, les start-up françaises n’en finissent plus de pousser », Le Monde, 14 févier 2021

Leurs objectifs à présent ? Passer du statut de start-up à celui de « scale-up » (société en hypercroissance) et s’affirmer sur la scène internationale. C’est pourquoi elles recherchent activement des Growth Hackers !

Growth Hacker : les start-ups  françaises ont plus que jamais besoin de lui durant la crise sanitaire.
Le Monde, 14 février 2021

La transformation digitale des entreprises « profite » aussi aux Growth Hackers

Même si le growth hacking fait partie de l’ADN des start-ups, d’autres entreprises sont susceptibles de faire appel à un Growth Hacker. En particulier les TPE et PME qui cherchent une solution pour booster leur transformation digitale et la croissance de leur business en ligne ! Or, la crise sanitaire a justement poussé beaucoup d’entre elles à investir le net pour survivre… Au point que l’épidémie est considérée comme « le plus grand moteur de transformation digitale de la dernière décennie », en France comme dans le reste du monde !

97% des décideurs d’entreprise estiment que la pandémie a accéléré la transformation numérique de leur entreprise.

Rapport d’engagement COVID-19 de Twilio, 2020

Autant dire que la crise sanitaire a fait naître de très belles opportunités pour les Growth Hackers !

Quelles sont les missions du Growth Hacker ?

LA principale mission d’un Growth Hacker est d’accélérer radicalement la croissance d’une entreprise OU de propulser les ventes de son nouveau produit/service… Le tout à moindre coût !

Classiquement, il s’appuie sur le tunnel de conversion AARRR (dit aussi « Framework AARRR » ou « Pirate Funnel ») pour repérer les principaux points faibles de l’entreprise sur lesquels il doit travailler. Sachant que « AARRR » correspond à :

  • Acquisition. C’est l’étape qui permet d’attirer des clients potentiels (généralement sur le site ou l’application de l’entreprise) et de provoquer leur intérêt pour le produit/service proposé ;
  • Activation, qui correspond au moment où les visiteurs effectuent leur première action importante (ex. : poster un premier commentaire, installer une application) ;
  • Rétention, l’étape qui permet de faire revenir les visiteurs ;
  • Revenu. En d’autres termes, c’est l’étape où les visiteurs deviennent vraiment des clients ;
  • Recommandation, qui vise à inciter les clients à faire du « bouche-à-oreille » pour accélérer toujours plus la croissance.
le framework AARRR est très utilisé en growth hacking
ARAOO

Etant donné que le Growth Hacker peut intervenir à chacune de ces étapes, ses missions sont très diversifiées ! C’est un véritable « touche-à-tout » du digital, qui peut aussi bien :

  • analyser le trafic du site de l’entreprise ;
  • optimiser son référencement sur les moteurs de recherche ;
  • lancer des campagnes d’emailing ;
  • créer des programmes pour automatiser certaines tâches ou collecter des données ;
  • gérer l’e-réputation de l’entreprise sur les réseaux sociaux et animer ses communautés ;
  • développer des actions marketing originales ;
  • lancer des campagnes publicitaires via Google Ads par exemple ou encore sur les réseaux sociaux ;
  • concevoir des programmes de parrainage et des jeux concours ;
  • créer des contenus (ex.: vidéo, article de blog) à fort potentiel viral, etc.

À noter également qu’il existe différentes variantes du Pirate Funnel comme le « Framework AAARRR » par exemple. Le A supplémentaire correspond alors à « Awareness » (Notoriété), l’étape qui permet de faire connaître la marque ou le produit.

Quelles sont les compétences attendues à ce poste ?

Focus sur les compétences métiers

Un bon Growth Hacker doit surtout :

  • maîtriser les techniques de marketing digital ;
  • bien connaître la réglementation en vigueur, en particulier le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) car il est généralement appelé à collecter et analyser les données de clients pour optimiser sa stratégie de croissance ;
  • avoir de bonnes notions en développement web pour créer lui-même ses programmes ET en UX design pour optimiser l’expérience utilisateur sur le site ou l’application de l’entreprise.

Mais gardez à l’esprit qu’il s’agit d’un poste très polyvalent. En d’autres termes, plus vous maîtrisez de compétences digitales, mieux c’est ! Connaître les bonnes pratiques du référencement SEO, du Community Management et du Management de projet, notamment, peut être extrêmement utile dans cette profession.

Quid des compétences douces ?

Les deux « soft skills » les plus recherchées à ce poste sont certainement :

  • la créativité, pour trouver LE concept original qui fera décoller la croissance ;
  • et la curiosité, pour vous tenir constamment au courant des dernières tendances.

Cela étant dit, pour réussir dans le domaine du growth hacking, il est également recommandé d’avoir :

  • l’esprit critique ;
  • de bonnes capacités d’adaptation ;
  • un bon esprit d’analyse.

Où travaillent les Growth Hackers ?

Selon les circonstances, le Growth Hacker peut aussi bien travailler seul qu’en équipe. Soit :

  • en freelance ;
  • au sein d’une agence de marketing digital ou d’une agence spécialisée dans le growth hacking ;
  • directement chez l’annonceur, en CDD ou en CDI ! Si les start-ups restent les « employeurs historiques » des Growth Hackers, vous pouvez désormais trouver un poste dans d’autres types d’entreprises. Y compris dans de grandes structures !

Un Growth Hacker peut-il vraiment travailler pour une (très) grande entreprise ?

Techniquement, cela fait déjà plusieurs années que les grands groupes s’intéressent au growth hacking pour démultiplier leurs performances mais leur structure trop « rigide » les ont longtemps empêché d’en tirer profit… Cependant, la situation est en train d’évoluer !

En effet, suite à la digitalisation de leurs processus de travail, de l’adoption des méthodes agiles et du recentrage de leur stratégie autour de l’expérience client, plusieurs grandes entreprises ont déjà réussi leurs premiers « hacks ». Parmi elles, citons par exemple But et McDonalds qui ont su tirer profit de la vague « Pokemon Go » de manière très originale en 2016 !

Plusieurs grandes entreprises ont su détourner le phénomène Pokémon GO à leur profit.

Il est donc déjà possible de travailler avec de grandes entreprises et cette tendance devrait s’amplifier dans l’avenir.

Growth Hacker ou Growth Marketer ?

Depuis quelques années, de plus en plus d’offres d’emploi de Growth Marketer sont publiées en France. En pratique, certaines entreprises utilisent ce terme comme un simple synonyme de Growth Hacker. D’autres en revanche l’emploient volontairement pour indiquer que vos missions seront vraiment concentrées sur la partie marketing : votre but sera encore et toujours de booster la croissance mais vous n’aurez pas à faire de programmation.

Bref : lisez attentivement la description des missions pour savoir ce que l’entreprise attend vraiment de vous !

Quel salaire pour un spécialiste du growth hacking ?

Comme pour tous les métiers, la rémunération varie en fonction de votre expérience, de l’entreprise et de votre région. Toutefois, on peut dire qu’en moyenne un Growth Hacker :

  • Junior gagne entre 32 000 et 38 000 euros par an ;
  • Confirmé gagne plutôt entre 38 000 et 45 000 euros par an ;
  • Senior peut gagner entre 45 000 et 70 000 euros par an. Voire plus parfois !

Quelles sont les évolutions de carrière possibles ?

Le grand avantage d’un métier aussi polyvalent, c’est qu’il vous permet d’évoluer dans de nombreuses directions ! Avec de l’expérience, vous pouvez notamment devenir :

  • Product Growth Manager. À la tête d’une véritable « Growth Team » réunissant différents spécialistes (ex. : UX designer, data analyst, chef de projet, juriste), il optimise à la fois la stratégie marketing ET le produit pour booster la croissance de l’entreprise ;
  • Responsable Expérience Client, en charge d’optimiser la satisfaction de la clientèle pour la fidéliser et l’inciter à faire toujours plus d’achats ;
  • Responsable Acquisition, qui développe la stratégie d’acquisition de trafic sur l’ensemble des canaux de l’entreprise.

Mais ce ne sont que quelques exemples parmi d’autres !

Quelles formations suivre pour devenir Growth Hacker ?

S’il n’existe pas encore de parcours type pour devenir Growth Hacker en 2021, il est recommandé de suivre une formation permettant :

  • de bien maîtriser les différentes techniques de marketing digital ;
  • d’acquérir également d’autres compétences digitales (ex. : référencement, bonnes pratiques de la relation client digitale, community management, UX-design, etc. )

Sachez également que de nombreux recruteurs privilégient les profils Bac+5. Vous pouvez donc envisager de suivre un MBA Stratégies Web Marketing & Projets Communication Digitale par exemple !

Cela étant dit, un MBA Business Development, Négociation & Vente Stratégique BtoB peut aussi vous permettre de devenir Growth Hacker.

Conseil bonus : surfez sur la vague de l’alternance pour vous former en 2021 !

Le saviez-vous ? Les contrats d’alternance sont en plein boom depuis les débuts de l’épidémie ! Un phénomène logique, étant donné que le gouvernement reverse de généreuses aides aux entreprises qui embauchent un alternant durant cette période de crise. Et ce, jusqu’au 31 décembre 2021 !

N’hésitez donc pas à suivre votre MBA en alternance pour devenir Growth Hacker : en concluant un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, vous pourrez suivre la formation de vos rêves financée par votre entreprise d’accueil et tout en touchant en salaire !

Sans oublier les autres avantages de l’alternance comme le fait :

Cerise sur le gâteau : pour vos cours théoriques, vous avez le droit de suivre votre MBA en ligne. En effet, il suffit d’opter pour une école de commerce en alternance proposant le format digital learning. Top si vous ne trouviez aucune formation adaptée dans votre région et pour vous organiser plus facilement !

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter notre équipe de conseillers !

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