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5 conseils pour négocier le salaire de son alternance avec succès

5 conseils pour négocier votre salaire en alternance avec succès !

Vous avez décroché un ou plusieurs entretiens avec des entreprises d’accueil pour vos études en alternance ? En plus de mettre en avant tous vos atouts pour décrocher le poste, vous pouvez profiter de ces rencontres pour vous renseigner sur vos futures conditions de travail. Et votre rémunération fait évidemment partie des points importants ! 

Alors pouvez-vous négocier votre salaire en alternance ? Et à quel moment aborder la question de votre rémunération ? Découvrez nos 5 conseils pour réussir votre négociation de salaire en tant qu’alternant.

Négocier son salaire en alternance, c’est possible !

Contrairement à certaines idées reçues, il est possible de négocier le salaire perçu dans le cadre d’un contrat en alternance. La loi ne prévoit en effet qu’une rémunération minimum, que vous pouvez tout à fait discuter 🙂

Un salaire minimum, calculé sur la base du SMIC

Favorisant l’insertion professionnelle, les études en alternance permettent de se former tout en travaillant. Et qui dit travail, dit salaire ! Dès le début de votre période de travail en entreprise, vous touchez donc une véritable rémunération en tant qu’apprenti. Son montant doit obligatoirement être précisé dans le contrat conclu avec votre entreprise d’accueil (avec un certain nombre d’autres mentions obligatoires).

La rémunération perçue par l’apprenti pendant ses études en alternance correspond à un pourcentage du Smic. Son montant dépend donc du montant du Smic, revalorisé chaque année au 1er janvier. Et ce pourcentage varie aussi en fonction de l’âge de l’étudiant et de son ancienneté

salaire minimum d'un apprenti, calculé sur la base du Smic

Par exemple :

  • à 16 ans : l’étudiant touche 27 % du Smic pendant sa première année d’apprentissage. Sa rémunération est augmentée à 39 % du Smic pour sa deuxième année, et à 55 % pour sa troisième année ;
  • entre 21 et 25 ans : pendant sa première année d’apprentissage, le jeune touche 53 % du Smic, ou 53 % du SMC s’il est plus élevé (salaire minimum conventionnel correspondant à l’emploi occupé pendant le contrat d’apprentissage) ;
  • à 26 ans et plus : le salaire de l’alternant est égal à 100 % du Smic, ou au montant du salaire minimum conventionnel.

Mais attention : ces montants correspondent à la rémunération brute minimale que vous devez toucher chaque mois. Votre salaire peut parfois être majoré par un accord collectif applicable dans l’entreprise d’accueil, ou par certaines dispositions légales. Et vous pouvez aussi négocier votre salaire en alternance !

Un salaire parfois augmenté, et toujours négociable 

Pendant vos périodes de travail en entreprise, vous êtes considéré comme un véritable salarié. Même si vous êtes encadré par votre tuteur ou votre maître d’apprentissage, vous avez les mêmes droits et les mêmes obligations que vos collaborateurs. Et, comme eux, vous êtes parfaitement en droit de négocier votre salaire

Vous faites preuve de sérieux, de motivation et d’engagement ? Votre employeur peut vous proposer directement une rémunération plus élevée que celle prévue par la loi. En effet, les entreprises sont aujourd’hui conscientes de la véritable valeur ajoutée de l’embauche en alternance. En plus de pré-recruter un futur salarié, accueillir un alternant leur permet de profiter des compétences et des apprentissages d’un étudiant en pleine formation théorique, avec un regard neuf sur les outils et les méthodes de travail de l’entreprise. Elles n’ont donc aucun mal à proposer aux apprentis des salaires plus élevés que les salaires légaux.

Si ce n’est pas le cas, pas de panique ! Plusieurs arguments peuvent en effet vous aider à justifier vos prétentions salariales. Certains secteurs souffrent par exemple d’une pénurie de main d’œuvre ; dans d’autres secteurs, les offres de contrat en alternance sont supérieures à la demande. Vous pouvez aussi être spécialisé dans un domaine très spécifique, ou avoir plusieurs années d’expérience dans une structure similaire… À vous de présenter les bons arguments pour défendre vos attentes en matière de salaire !

Comment négocier son salaire en alternance ?

Il est parfois délicat d’aborder la question de sa rémunération en tant qu’alternant… Vous pouvez être intimidé par le recruteur, ne pas oser aborder la question du salaire ou avoir peur de passer à côté du poste… Or, si elle est bien menée, la négociation de votre salaire n’est en aucun cas déplacée ! Alors comment vous assurer de négocier votre salaire dans les meilleures conditions possibles ?

Conseil n° 1 : préparez votre entretien et renseignez-vous !

On ne le répètera jamais assez : un entretien d’embauche ne s’improvise pas ! En plus de mettre toutes les chances de votre côté pour décrocher le job de vos rêves, bien préparer votre entretien vous permet d’être plus à l’aise. Et si vous êtes moins stressé, vous aurez nécessairement moins de difficultés à aborder la question de votre rémunération… 

En parallèle d’une bonne préparation, prenez le temps de vous renseigner sur l’état du marché dans votre secteur d’activité. Postulez-vous pour un poste très prisé ? Les offres d’emploi en alternance sont-elles plus nombreuses que les candidats ? Et quelle est la dynamique actuelle du secteur ? Vous devez aussi connaître le montant de la rémunération moyenne dans votre secteur d’activité, pour votre métier ou votre poste, et pour votre niveau d’expérience. Et n’oubliez pas de prendre en compte votre secteur géographique : la localisation peut parfois avoir un impact important sur le montant de la rémunération !

faire des recherches en amont, pour bien négocier son salaire en alternance

Pour mener à bien vos négociations salariales, renseignez-vous ensuite sur l’entreprise qui vous reçoit. S’agit-il d’un grand groupe aux nombreuses filiales, d’une start-up en plein développement ou d’une petite structure familiale ? La société a-t-elle récemment levé des fonds (ou s’apprête-t-elle à le faire) ? Et quels salaires les alternants reçoivent-ils habituellement ? Toutes ces recherches vous donneront un bon aperçu des ressources financières de l’entreprise, pour mener vos négociations en toute connaissance de cause ! 

Conseil n° 2 : adressez-vous à la bonne personne, au bon moment

Vous pouvez attendre que l’employeur amène le sujet du salaire en premier. Il vous suffit alors d’accepter son offre, ou de lui expliquer vos attentes salariales. Mais s’il ne le fait pas, gardez toujours à l’esprit qu’il n’y a aucun problème à parler de salaire avec votre future entreprise d’accueil. La rémunération est en effet un aspect important de l’offre d’emploi, qu’il est totalement normal d’aborder. Et évoquer le montant votre future rémunération prouve également au recruteur que vous connaissez votre niveau et votre valeur.

Les recruteurs sont généralement ouverts à la négociation, et rarement surpris lorsque vous abordez la question du salaire. Mais encore faut-il savoir à qui s’adresser, et à quel moment ! Si le processus de recrutement se déroule en plusieurs étapes, et avec plusieurs interlocuteurs, abordez plutôt la question du salaire avec une personne des ressources humaines. En revanche, si vous ne rencontrez que le dirigeant de l’entreprise ou le responsable de votre future équipe, n’hésitez pas à lui en parler. Évitez néanmoins d’aborder le sujet dès le début de votre premier entretien ! Réservez cette question pour la fin de la rencontre, par exemple, lorsque l’employeur vous demande si vous souhaitez ajouter quelque chose 😉

Bon à savoir : si vous avez déjà passé plusieurs entretiens, et que les employeurs vous ont proposé ou ont accepté de vous verser un salaire plus élevé que le minimum légal, prévenez votre interlocuteur. En restant humble et courtois, expliquez-lui qu’il vous sera difficile d’accéder une rémunération plus basse.

Conseil n° 3 : présentez des arguments solides, qui justifient vos prétentions salariales

Vous pouvez mettre en avant plusieurs arguments au moment de négocier votre salaire, en évoquant :

  • votre parcours professionnel : vos expériences chez un autre employeur (un concurrent, par exemple) peuvent être un véritable plus pour votre entreprise d’accueil. Et si vous avez déjà travaillé dans le même domaine d’activité, mais à l’étranger, cela peut aussi être un atout pour votre futur employeur ;
  • vos compétences : vous suivez une formation en alternance pour devenir chef de projet en intelligence artificielle, un métier en pleine expansion et à forte valeur ajoutée ? L’entreprise a souvent tout intérêt à transformer votre alternance en CDI, et donc à bien vous rémunérer dès le début ! Pensez aussi à évoquer vos compétences complémentaires, que d’autres candidats n’auront peut-être pas (la maîtrise d’un logiciel particulier, d’un outil ou d’une langue étrangère).
présenter les bons arguments pour négocier votre salaire en alternance

En plus d’expliquer à l’employeur que vous êtes le candidat idéal pour le poste, vous devez le convaincre de vous embaucher à un salaire plus élevé ! Mettez toutes vos qualités et vos particularités en avant, et prouvez-lui que vous méritez une rémunération adaptée.

Conseil n° 4 : restez raisonnable et flexible

Avant de vous rendre à votre entretien, vous avez pris le temps de vous renseigner sur les salaires des alternants au sein de l’entreprise. Et pour ne pas être pris au dépourvu au moment d’aborder le sujet, vous devez aussi avoir réfléchi au montant que vous souhaitiez demander ! Il doit évidemment correspondre à plusieurs critères objectifs (votre niveau de formation, vos compétences et votre expérience professionnelle).

Vous savez que vous êtes une véritable valeur ajoutée pour l’entreprise, et ne souhaitez surtout pas vous « brader » ? Commencez par déterminer un montant minimum, en dessous duquel vous ne descendrez pas. Pour bien négocier votre salaire en alternance, pensez ensuite à établir une fourchette ou une marge de négociation. Vous pouvez par exemple décider d’accepter une offre inférieure à 10 % du montant que vous vous étiez fixé (mais pas moins !). Si l’employeur vous propose une rémunération qui vous parait trop juste, servez-vous également de cette fourchette : négociez un salaire plus élevé, mais sans dépasser 10 % d’augmentation.

Attention : pendant l’entretien et les négociations, restez flexible et ne vous braquez pas ! En effet, il est tout à fait possible que le recruteur revienne vers vous quelques jours après avec une meilleure offre.

Conseil n° 5 : pensez aux avantages en nature ! 

Si la négociation de votre salaire en alternance n’aboutit pas, ne vous découragez pas ! A la place d’une augmentation, votre future entreprise d’accueil peut en effet vous proposer un ou plusieurs avantages en nature. Et vous pouvez aussi aborder ce sujet avec le recruteur.

Prime annuelle ou prime sur objectifs, véhicule de fonction ou téléphone professionnel, tickets restaurant, chèques-voyage ou chèques-cadeau… Pour l’employeur, ces avantages peuvent être plus faciles à octroyer qu’une augmentation de salaire ! Et si elles ne viennent évidemment pas remplacer une véritable rémunération, ces différentes aides peuvent considérablement améliorer votre pouvoir d’achat et votre quotidien pendant vos études en alternance.

Vous souhaitez en savoir plus sur la rémunération des alternants ? Vous avez besoin d’aide pour préparer vos entretiens d’embauche et trouver l’entreprise d’accueil idéale ? Spécialiste de l’alternance et des méthodes d’apprentissage en ligne, l’ISCOD vous propose plusieurs formations qui permettent de valider des certifications RNCP de niveau 5 à 7 reconnues par l’État. N’hésitez pas à contacter nos équipes pour en savoir plus ! 

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